Rentrée 2019- J. Prévert

Déroulement de l'atelier :


  1. mur des insultes

  2. douche chaude

  3. vidéo : le billet perdu

  4. conclusion

1) Mur des insultes :

Faire noter par chaque élève une insulte au tableau (ou sur un post-it, bout de papier à coller ensuite au tableau pour préserver l'anonymat).

Faire tourner le dos à chacun.

Lire à haute voix ou faire lire à haute voix la totalité des insultes écrites.

Demander à chacun quelle insulte l'a le plus touché, pourquoi et l'impression ressentie à la lecture de toutes ces insultes les unes après les autres.

Exemple de mise en oeuvre du mur des insultes :
«Récit d’une intervention en milieu scolaire: l’insulte», par SOS homophobie - Yagg
On le répète souvent sur Yagg, les mots ont un sens. Traiter quelqu'un de «tapette», pour ne prendre qu'un exemple récent, n'est pas sans conséquences, même sur le ton de la plaisanterie. Agréée par le ministère de l’Éducation nationale, SOS homophobie sensibilise chaque année des milliers d'élèves du secondaire dans toute la France. Voici à quoi ressemble une intervention en milieu scolaire.
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2) Douche chaude :


Un élève est placé au centre et chacun va à tour de rôle lui faire un compliment.

Echanger sur le ressenti.


Un exemple de mise en oeuvre de l'atelier "Mur des insultes" par des intervenants SOS Homophobie :



D’abord, les intervenant·e·s ont fait réagir les élèves sur le mot «phobie» et puis ils/elles ont porté au tableau toutes les insultes que les élèves connaissent et utilisent tous les jours. Ça semble cru comme ça, mais c’est éclairant. À la craie sur le tableau noir, les mots claquent. Les élèves comprennent vite que les insultes envers les garçons tendent à les féminiser, à les ranger dans la case de ceux/celles qui sont considéré·e·s comme passifs/ves et dominé.e.s («salope», «enculé», etc.). Alors que les insultes contre les filles, elles, les dégradent, les placent comme des objets sexuels («sale pute», «chaudasse», «connasse», «grosse chienne»). Quand on passe aux propos homophobes sur ce mur des insultes», le trait est forcé. «Gros enculé»,«lopette», «broute minou», «pédé», «sale gouine».

Quand on insulte, on humilie, on rabaisse aux instincts sexuels, on attribue le genre inversé, on amalgame, comme pour le terme «pédé», le mot pédérastie (pratique rituelle de l’Antiquité) avec le crime de pédophilie.

Ce petit atelier sur les insultes a pour objectif de faire comprendre aux élèves que les mots ont un sens, un impact et blessent, dans la classe comme à l’extérieur du collège, que les insultes ont un contenu sexiste. Certes des personnes discriminées utilisent parfois entre elles certains de ces termes, mais c’est une réaction de récupération d’un terme violent afin de se l’approprier pour en minimiser les effets négatifs, comme cela a pu être fait par les noir.e.s américain.e.s. Il n’est reste pas moins que l’origine de ces mots est péjorative et qu’ils sont majoritairement utilisés pour faire mal. L’insulte n’est pas non plus humoristique et elle s’entend au delà du cercle où elle est lancée.

Une application de la Douche Chaude en vidéo :
Cet enseignant spécialisé commence chaque classe d'une manière extraordinaire
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3) Vidéo : Le billet perdu
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